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Glob 3

Dans la rue Cabanis, frontière de l’hôpital Sainte-Anne, se dressent 3 panneaux d’affichage métalliques inclinés conservant le plancher gravé de Jeannot. Décrit comme ayant sombré dans la folie, Jeannot grave, en 1971, ses hallucinations et son délire de persécution sur le parquet de sa chambre, avant de décéder à 33 ans.

La rage émanant de ses écrits et la puissance de son mode d’expression (perforation, lacération) n’est pas sans rappeler les saillies d’Antonin Artaud. Réalisée par un être singulier, cette formidable éructation humaine provoque aussi un indéniable malaise lié à son mode de présentation.

Montré comme un témoignage de souffrance et d’enfermement par le laboratoire pharmaceutique qui a financé l’opération, il est troublant que cette entreprise fasse subir un sort analogue au plancher, avec une exhibition publicitaire, à la verticale, dans une hideuse gangue métallique, concession funeste.

Double peine, donc.

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En visitant l’exposition « Moebius Transe Forme » à la Fondation Cartier, où les notions de métamorphoses, d’identité changeante et d’œuvres polymorphes rejoignent des axes de recherches personnelles, je ne pus m’empêcher de repenser à l’une de mes représentations favorites : un masque à transformation de la Colombie britannique de la société kwakiutl conservé au Louvre (ancienne collection Lévi-Strauss). Fermé, il représente un corbeau ; déployé, ouvert, il laisse apparaître un hallucinant visage humain.

Transapparences…

exposition à la Bibliothèque Nationale de France, octobre 2010

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Traveller en goguette, nomade de la tartiflette et de l’andouillette AAAhhh. Raymond nous invite à parcourir des territoires d’entre-deux. Forces Françaises de l’Intérieur au service de la diversité, why not ? Là où l’inventaire blesse, c’est qu’épousant les contours et travers des photomonnayeurs contemporains, notre chasseur d’images choisit la présentation genre grosse Bertha, tirages très grand format aux couleurs sursaturées (à la recherche de Martin Parr,  ?). De la photo du Monde 2, sans doute plus proche de la réalité à celle du Point, gonflée aux hormones colorées comme les tirages peu nombreux de l’exposition, il est manifeste que le démonstratif spectaculaire l’a emporté. Malaise, d’autant plus grand, que le choix opéré (Disneyworldisation) s’effectue au service d’une thèse (la France tranquille éclatante fait bouger le monde). Instrumentalisation malhonnête, donc.

Passons

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Du coke à l’âne et du lard au numérique.